Commentaire du Fonds Triasima actions canadiennes toutes capitalisations – T1 2023

2023-04-14

L’économie

Le ralentissement progressif des économies s'est poursuivi au cours du premier trimestre, l'effet de la hausse des taux d'intérêt continuant de se propager mondialement. Les données macroéconomiques se sont détériorées. Par exemple, aux États-Unis, les niveaux des PMI™ sont désormais inférieurs à 50 pour les secteurs des services et manufacturier, indiquant qu’une contraction est en cours. Le consensus prévoit une récession dans les mois à venir. 

La vigueur du marché du travail vient contrebalancer l'effet des taux d'intérêt élevés. Les salaires augmentent tandis que l'inflation ralentit, soutenant le revenu disponible réel et la confiance des consommateurs. Les dépenses sont également supportées par une hausse généralisée du crédit à la consommation. 

L'inflation a atteint un sommet à l'été 2022 et régresse depuis. Les banques centrales maintiennent toutefois le cap et ont augmenté leurs taux directeurs respectifs. Elles croient qu'il faudra du temps pour vraiment réduire l'inflation et la maintenir à un niveau bas. 

Cette même inflation stimule les revenus nominaux des entreprises. Cependant, les volumes de vente stagnent alors que les coûts de main-d'œuvre et d’autres intrants augmentent. Il en résulte une diminution des marges bénéficiaires et une baisse des prévisions de bénéfices en 2023. 

À cause des taux élevés, une crise bancaire a éclaté aux États-Unis en raison de problèmes de stabilité de financement et d'inadéquation entre actifs et passifs.

Le marché des actions canadiennes

L'indice composé S&P/TSX a enregistré un rendement de 4,6 % ce trimestre, après une mauvaise année 2022. 

Les taux d'intérêt au-delà de l'échéance d'un an ont baissé et les secteurs sensibles aux taux d'intérêt ont été en tête, notamment les services publics (7 %) et les technologies de l'information (27 %). Dans le secteur des matériaux, les actions aurifères (11 %) ont bénéficié d'un dollar américain plus faible, du repli des taux et du mouvement vers les valeurs refuges à la suite de la faillite de quelques banques régionales aux États-Unis. 

Le secteur affichant les pires résultats a été celui de l’énergie (-2 %) à cause de la baisse du prix du pétrole. 

Le Fonds

Le Fonds Triasima actions canadiennes toutes capitalisations a affiché un rendement de -0.5% ce trimestre.

La réserve de liquidité (7 % en moyenne) et la sélection de titres dans la plupart des secteurs ont toutes deux retranché du rendement relatif. Les choix pour les secteurs de l’énergie et de la technologie ont été les pires. Le mauvais rendement relatif est dû en bonne partie à la nature agressive du mouvement de hausse lors du premier trimestre.

Le tableau suivant présente les principaux contributeurs au rendement relatif :

  Impact positif

  Impact négatif

Alamos Gold inc.

Shopify inc.*

Toronto-Dominion Bank

Absolute Software Corp.

Enbridge inc.

Secure Energy Services inc.

Boardwalk REIT

Trisura Group ltée

Uni-Select inc.

Shawcor ltée

*Ces titres n’étaient pas détenus.

La majorité de la réserve de liquidité de début d’année a été investie au moyen d’ajouts de titres des secteurs financiers et industriels, effaçant ainsi les importantes sous-pondérations de ces deux secteurs. Des ventes de titres d’énergie ont eu lieu, créant une sous-pondération importante pour ce secteur.

L’Approche des trois piliers MC

Sur le plan quantitatif, le fonds présente de meilleurs paramètres d'attentes et de croissance des bénéfices que l'indice de référence, tandis que les paramètres d'évaluation sont moins bons. 

Les actions canadiennes ont évolué en dents de scie ce trimestre et leur tendance est maintenant latérale. Les facteurs spéculatifs Beta et Volatilité ont affiché des résultats supérieurs à ceux de l'indice, ainsi que le facteur Croissance en vertu de la baisse des taux d’intérêt. Le facteur Momentum, toujours surpondéré par Triasima, a affiché un rendement largement inférieur à celui de l'indice.

Le contexte fondamental des actions canadiennes est stable. Les attentes en matière de rentabilité chutent, mais la baisse des taux de long terme et le retour d’une inflation basse compensent. Les perspectives semblent moyennes pour le reste de l’année.